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Igor Ustinov

Fils de l’acteur auteur Peter Ustinov, Igor Ustinov entre en 1975 à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de César. Un an plus tard, il s’inscrit en biologie à la faculté des sciences d’où il sort avec un diplôme en poche. Il est vrai que dans sa recherche artistique,

Epée d’académicien du professeur TUBIANA

la science et l’art se rejoignent.

Igor Ustinov cherche à comprendre l’espace car dit-il « l’homme se définit plus par son mouvement et par sa position que par son visage ».

C’est pourquoi ses personnages-silhouettes en bronze n’ont pas vraiment de tête. Et, est-ce à dire que nous sommes tous des numéros, puisque la tête de ses êtres masculins évoque le chiffre « 1 » et celle des êtres féminins le chiffre « 2 » ? Son inspiration lui vient de l’observation de la nature qu’il confronte avec la matière et traduit dans le bronze. Le jeu des proportions, des vides et des pleins, du massif et du grêle, donne de l’importance au geste. « Le bronze est nerveux comme la vie, il est résistant comme le temps qui passe, il est indifférent comme la mort ; c’est pour ces qualités qu’il permet la communion entre l’âme humaine et le monde physique ».

Est-ce sa propre mémoire que l’artiste cherche à inscrire dans ses œuvres ?

Une mémoire épurée, transcendée à la manière dont il traite le matériau. « Chaque sculpture raconte un événement, un rêve. La compréhension donne un sens à l’œuvre sans rien enlever à sa présence plastique et à son énergie.

L’ange gardien

Transcender la matière est le défi que lance le sculpteur à son intelligence, une recherche constante d’infiltrer la réalité du monde pour mieux la comprendre et en révéler la substance en lui soumettant ses propres rêves » explique t’il. Figuratif sans être réaliste, Igor Ustinov tend vers un équilibre entre le réel et l’imaginaire. L’instinct et le spirituel se rencontrent et se mélangent dans son œuvre et s’expriment souvent par un langage symbolique. Il en est ainsi pour ses figures humaines mais aussi pour ses représentations animales : La nature du centaure, Eléphant à deux têtes (ou mémoire d’Eléphant), l’Ecrivain, Tord et adore, Entre ciel et terre…Depuis 1979, ses œuvres sont régulièrement présentées dans le cadre d’expositions personnelles ou collectives tant en France qu’à l’étranger.

Parmi les expositions qui lui sont entièrement consacrées, on peut citer quelques exemples : Arts Expo, New York en 1981, Musée des Beaux-Arts de Nancy en en 1983, Musée Leyton House à Londres en 1990, Galerie art international à Saint Moritz en 1998, Galerie Adler-Piaget à Gstaad en 1999, Bodenshatz Galery à Bâle en 2001, Espace Marionnaud à Paris en 2002. Les expositions auxquelles il participe collectivement avec d’autres artistes sont également très nombreuses : Wash’Art 79 Edition B.Roulland à Washington en 1979, Bronze 87, Centre culturel de Boulogne-Billancourt en 1987, Galerie Schlesinger-Boisante à New-York en 1980, British Artist à Boston et Art Expo West à Los Angeles en 1980, « 2000 ans de sculpture animalière », musée de Melun, Salon de la sculpture à Levallois en 1989, FIAC, galerie Eolia à Paris en 1990, Salon des artistes naturalistes au Museum d’Histoire Naturelle à Paris en 1998, 1er Salon Passion d’Homme à Paris en 1999. Ses œuvres sont également exposées de manière permanente notamment à Saint-Petersbourg et à Lisbonne (Musée Epal).

L’Eléphant

Il s’est vu décerner le Grand Prix Européen de la sculpture, prix Géricault, en 1989. Depuis le début de sa carrière, il reçoit de nombreuses commandes publiques et privées parmi lesquelles citons : le trophée Grand Prix de la Création de la ville de Paris ( 1988), l’épée d’Académicien du professeur Maurice Tubiana (1989), l’épée d’Académicien des Beaux-Arts de Peter Ustinov (Paris 1989), Trophée Grand Prix de la création de la ville de Paris (1990), Subsistance (1991), sculpture monumentale pour la Société de Bourse Française, Eclaire ce que tu aimes sans toucher à son ombre (1993) pour le jardin de Vandoeuvre à Genève, Témoin de la Paix (Unesco, Paris, 1999), Silhouette, sculpture monumentale, (Paris, 2001) Benois de la Danse -Bochoï (Moscou, 2002).

La sculpture, c’est un grand écart entre l’âme, la pensée, la matière et la réalité. C’est une découverte répétée de l’incroyable connivence entre la forme et la vérité, entre l’émotion et la subjectivité… Alors que l’érosion des éléments et du temps donne leurs formes aux montagnes, une sculpture doit la sienne à l’émotion d’un homme… Igor Ustinov

Ecrivain

Tout l’art de Igor Ustinov repose sur un profond instinct de la matière. L’artiste se comprend au regard du symbolisme international et ce n’est un hasard si de nombreux écrits lui sont consacrés. L’esthétique de ses œuvres et leur complexité sont abondamment commentées. Il est souvent regardé comme directement inspiré par des scènes de rêve sans pour autant s’abstraire d’une impulsion créatrice avec des rythmes visuels de la composition.

Jean-Charles HACHET, dictionnaire du sculpteur, mai 2005

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